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informations sur les horaires – fermeture estivale posté le 25 juillet 2018 par jérôme van wijland la bibliothèque ferme ses portes à partir du vendredi 27 juillet au soir. toute l’équipe vous souhaite un beau mois d’août, et sera heureuse de vous accueillir à partir du mercredi 5 septembre. un registre de correspondance de desgenettes posté le 19 juillet 2018 par jérôme van wijland la bibliothèque de l’académie nationale de médecine détient le registre de correspondance du citoyen rené desgenettes, médecin en chef d’armée. dans ces deux volumes sont recopiées les correspondances adressées par desgenettes (1762-1837), en tant que médecin chef d’armée du 19 germinal an 6 (8 avril 1798) au 15 frimaire an 10 (5 décembre 1801). les premières pages du registre montrent desgenettes à paris, alors médecin en chef de l’armée d’angleterre, d’où il est appelé à toulon pour rejoindre la flotte partant pour l’égypte. dans la dernière lettre du registre, desgenettes revenu à marseille adresse ses remerciements au conseil de santé des armées pour sa nomination comme médecin en chef de l’hôpital d’instruction militaire de strasbourg. le registre a fait l’objet en 2010 d’une restauration : les deux volumes ont reçu une couvrure en parchemin teinté, fermée par deux lanières en cuir. indépendamment de son excellent état de conservation, c’est la nature même du manuscrit qui en fait une source de première importance pour la biographie de desgenettes, pour l’histoire de l’expédition d’égypte, et plus généralement pour l’histoire de la médecine militaire à l’époque napoléonienne. on y trouve des éléments pour reconstituer le contexte d’épisodes importants de la campagne, batailles, épidémies (dont l’épidémie de peste à jaffa, qui donne lieu à la visite des pestiférés de jaffa le 11 mars 1799, immortalisée par gros dans un célèbre tableau). mais on y lit aussi et surtout le quotidien médical d’une armée en campagne, et les différentes dimensions de la médecine militaire. car, comme le rappelle desgenettes dans une circulaire adressée aux médecins de l’armée, « nos fonctions aux armées ne se bornent point à traiter les maladies ; nous devons constamment surveiller tout ce qui peut assurer la santé des militaires, et nos devoirs sur ce point sont suffisamment détaillés par les lois et les règlements qui en sont explicatifs ». ainsi le registre témoigne-t-il des efforts de desgenettes pour assurer le recrutement puis la formation de médecins au départ de toulon, établir des hôpitaux, assurer les approvisionnements en médicaments, délivrer des attestations pour des médecins-officiers ayant égaré leurs papiers, répondre à une question de l’état-major sur les effets des piqûres de scorpion (14 messidor, an 6), ou encore dispenser ses instructions aux médecins (à un médecin à gizeh, 9 nivôse an 7 : « je vous rappelle, citoyen, l’exécution de l’article 2 du titre v de la section 11 du règlement du 30 floréal an 4 qui porte : « les médecins ne recevront dans les salles des fiévreux aucuns blessés vénériens ni galeux. ») desgenettes rend compte aux inspecteurs généraux à paris ou au général en chef bonaparte, fournissant souvent de significatifs éléments de statistique médicale. il s’adresse également à ses subordonnés (instructions, demandes de rapports), dans des lettres qui sont de riches sources pour l’histoire des théories médicales de l’époque et de leur mise en pratique, montrant par exemple la place des topographies médicales. des topographies établies par ses correspondants sont d’ailleurs publiées dans l’« histoire médicale de l’armée d’orient », qu’il fait paraître dès son retour d’orient en 1802, et dans laquelle il insère quelques lettres du registre. rené desgenettes est nommé membre de la section de médecine de l’académie royale de médecine le 27 décembre 1820. françois léger références bibliographiques : desgenettes, rené-nicolas dufriche, histoire médicale de l’armée d’orient , a paris, chez croullebois,… et chez bossange, masson et besson,…, 1802. desgenettes, rené-nicolas dufriche, correspondance du citoyen r. desgenettes, médecin en chef d’armée (1762-1837). bibliothèque de l’académie nationale de médecine, cote : ms 83(56) et ms 84(57). loustalot, bernard, desgenettes : 1762-1837 : un homme de réseau dans la transformation de l’art de guérir , thèse de doctorat, école des hautes études en sciences sociales, 2016, 628 p, (dactyl.). zaugg, roberto et graf, andrea, « guerres napoléoniennes, savoirs médicaux, anthropologie raciale. le médecin militaire antonio savaresi entre égypte, caraïbes et italie », histoire, médecine et santé , n o 10, 15 novembre 2016, p. 17-43. comment citer cet article : françois léger, « un registre de correspondance de desgenettes », site de la bibliothèque de l’académie nationale de médecine [en ligne]. billet publié le 19 juillet 2018. disponible à l’adresse : http://bibliotheque.academie-medecine.fr/un-registre-de-correspondance-de-desgenettes/ . tagués avec : académiciens , archives et manuscrits , révolution et empire bicentenaire du stéthoscope de laennec posté le 29 juin 2018 par jérôme van wijland le 23 février 1818, rené théophile hyacinthe laennec lit devant l’académie des sciences un « mémoire sur l’auscultation par des moyens acoustiques, dans la pratique de la médecine », incluant la description du stéthoscope qu’il a mis au point après son entrée comme médecin chef à l’hôpital necker (en 1816). voici précisément deux cents ans, le 29 juin, les médecins portal, pelletan et percy (qui comptent deux ans plus tard parmi les premiers membres de l’académie royale de médecine, théophile laennec en devenant alors associé non résidant) en font un rapport élogieux devant la même société. la première édition du traité « de l’auscultation médiate » paraît l’année suivante, en 1819. laennec, atteint de la tuberculose, s’éteint en 1826, après avoir corrigé les épreuves d’une deuxième édition remaniée qui paraît en 1826 (la bibliothèque possède les deux éditions). si l’importance et la portée de l’invention de cet instrument ont pu être nuancées par la postérité, le stéthoscope conserve une forte puissance évocatrice qui permettait à norbert bensaïd d’observer, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de laennec en 1981, que « notre goût pour les gadgets techniques est trop vif pour que le nom de laennec évoque autre chose que la découverte « géniale » du stéthoscope » ( nouvel observateur du 23 février 1981) ». si le constat vaut sans doute pour le grand public, c’est toutefois surtout comme fondateur de l’anatomie pathologique ou encore comme clinicien en pneumologie, phtisiologie et cardiologie que laennec a reçu les hommages de la communauté scientifique et médicale, auxquels s’est jointe en son temps l’académie de médecine. la participation de l’académie au comité d’organisation de la célébration du bicentenaire de la naissance du médecin (1981) est ainsi à l’origine de l’important dossier biographique consacré à laennec et conservé à la bibliothèque. on peut y trouver une riche documentation (inventaire et copies de manuscrits, coupures de presse, illustrations, documents divers relatifs à l’organisation de l’événement), qui inclut également un dossier concernant la commémoration précédente, qui était celle du centenaire du décès de laennec (1926). a travers ce corpus apparaissent la vie et l’œuvre d’un personnage, mais aussi les manières dont une communauté nationale et scientifique en entretient et ravive la mémoire. en 1926, on commémore le décès pour célébrer l’œuvre médicale, en 1981 l’anniversaire d’une naissance donne l’occasion d’apprécier un personnage dans les dimensions multiples de sa vie (le projet de commémoration évoque ainsi laennec et sa famille, laennec breton, laennec parisien, etc.) a la bibliothèque de l’académie nationale de médecine, une tabatière en bois sculpté, donnée à laennec par chateaubriand, relève ainsi de ce type d’évocation plus personnelle. la bibliothèque dispose également d’une riche iconog